Dans son ouvrage L’Homme unidimensionnel, Herbert Marcuse porte une critique importante sur la notion de productivité, garant d’un consumérisme déshumanisant. Il s’attaque philosophiquement a la notion de productivité pourtant au cœur de nos sociétés capitalistes. Plus on produit, plus on consomme et plus on consomme, plus on produit, c’est un cercle vicieux dans lequel est enfermé notre système économique. Cette surproduction et surconsommation sont déshumanisante pour l’individu mais ne sont-elles pas également dangereuse pour la planète ?
Global Footprint Network, une ONG écologiste américaine, calcule chaque année le Jour de dépassement. Ce jour correspond à la date dans l’année où les ressources naturelles renouvelables ont été consommés. C’est à dire que passé ce jour, les ressources utilisés ne sont plus renouvelés, nous supprimons sans renouvellement des ressources naturelles. En 2015, le jour de dépassement était le 13 août. Depuis le 13 août, nous sommes en train de puiser dans les ressources de la Terre sans qu’elle puisse les renouveler. A long terme, nous aurons épuisés toutes les ressources naturelles si nous continuons comme ça.
Il est donc obligatoire d’utiliser moins de ressources naturelles, c’est à dire moins consommer et moins produire. Or, notre système économique est constitué sur ce désir capitaliste de toujours produire plus. La croissance économique et le PIB sont érigés comme la solution à tout les maux alors qu’ils en font partis. Tant que nous vivrons dans une société dont le principal indicateur est un indicateur de richesse considérant la production sur l’année, nous ne pourrons pas avoir de véritable changement écologique.
Face à la suprématie du PIB, d’autres indicateurs existent comme par exemple l’empreinte écologique. Cette dernière défini la pression exercé par l’Homme sur les ressources naturelles. Ce nouvel indicateur pourrait redonner à nos sociétés une nouvelle direction, non plus centré sur l’économie mais sur l’environnemental et le social. Actuellement, il faudrait 2,5 planètes si tout la Terre avait la production et consommation française. Nous produisons et consommons beaucoup trop et l’empreinte écologique est un bon indicateur pour nous diriger vers une véritable transition écologique.
La COP21 étant en train de se dérouler, nous pouvons déjà deviner que rien ne va changer car tant que le capitalisme imposera ces dictats de productivité et de consumérisme, la planète ne pourra pas être sauvé.